Herman Melville, est né le 1er aout 1819 à Manhattan. Presque oublié après sa mort (1891), il est redécouvert dans les années 1920 à travers son roman Moby-Dick et est aujourd’hui considéré comme l’une des plus grandes figures de la littérature américaine.
Il vient d’une grande famille de huit enfants. Son père, qui travaille dans l’importation de produits français, subit la concurrence du marché anglais et est contraint de s’endetter pour pouvoir continuer à nourrir sa famille. Celle-ci déménage bientôt dans l’État de New York, où le patriarche a trouvé un emploi dans une usine de fabrication de fourrures.
Lorsque leur père décède en 1832 des suites d’une pneumonie, Herman et son frère doivent quitter l’école et aller travailler, pour subvenir aux besoins de la famille. Âgé de 13 ans à peine, Herman trouve un emploi à la New York State Bank, aidé par son oncle. Deux ans plus tard, il quitte son travail pour reprendre le chemin de l’école. C’est à cette époque qu’il lit les grands classiques de la littérature anglaise, tels James Fenimore Cooper, Walter Scott et Lord Byron.
Il s’engage comme simple marin à 20 ans sur un navire marchand, puis sur le baleinier Acushnet, et déserte pour s’installer aux îles Marquises. Taïpi (1846), son premier livre, et sa suite, Omoo (1847), sont des récits d’aventures inspirés de sa rencontre avec les peuples des îles. Le succès qu’il connait lui apporte assez de sécurité financière pour épouser Elizabeth Shaw, la fille de juriste de Boston. Mardi (1849), un roman d’aventure et son premier livre non basé sur sa propre expérience, n’est pas bien accueilli. Redburn (1849) et Vareuse-Blanche (1850), deux contes basés sur son expérience de jeune homme en mer, reçoivent des critiques respectables, mais ne se vendent pas assez bien pour subvenir aux besoins de sa famille qui s’agrandit. L’ambition littéraire croissante de Melville se manifeste avec Moby-Dick (1851), dont l’écriture lui prend près d’un an et demi, mais qui ne trouve pas son public à sa sortie, et les critiques méprisent son roman psychologique Pierre ou les Ambiguïtés (1852). De 1853 à 1856, Melville publie de courtes fictions dans des magazines, notamment Benito Cereno et Bartleby.
En 1857, il voyage en Angleterre, visite le Proche-Orient et publie sa dernière œuvre en prose, Le Grand Escroc (1857). Il s’installe à New York en 1863, où il finit par occuper le poste d’inspecteur des douanes américaines. À partir de ce moment, Melville concentre ses pouvoirs créatifs sur la poésie.
En 1867, son aîné, Malcolm, se suicide. En 1886, son autre fils Stanwix meurt de la tuberculose et Melville prend sa retraite. Au cours de ses dernières années, il publie sur ses fonds personnels deux volumes de poésie et laisse un volume inédit. La nouvelle Billy Budd, marin reste inachevée à sa mort, mais est publiée à titre posthume en 1924.
Herman Melville est décédé le 28 septembre 1891 à New York, aux États-Unis
Source bibliographique : mediatheques.meusegrandsud.fr & lepetitlitteraire.fr